Pour nous, la transition démographique revêt 3 aspects : l’intégration nécessaire des séniors dans le monde du travail, le changement des mentalités face aux séniors, ainsi que la prise en compte de la fragilité des séniors.
>> Nos solutions pour remédier aux vieillissement démographique :
I/ 45+ Un emploi devient essentiel :
Face au vieillissement de la population européenne, beaucoup d’états se sont lancés dans la réforme de leur système social en commençant par l’age légal de départ à la retraite (cf. Plan WOERTH de 2010). Ainsi, il est très clairement annoncé le fait que le financement des retraites reste une préoccupation majeure pour demain, un défi à relever face à l’allongement considérable de la durée de vie.
Pour faire face à cette situation, l’augmentation du nombre d’années travaillées semble inéluctable. Pour ce faire, il sera nécessaire de diminuer voire supprimer les possibilités de pré-retraites tout en promouvant l’emploi des +45 ans (part des individus les plus touchés par le chômage avec les -26 ans), notamment en supprimant la mention de l’âge sur les CV afin d’éviter la ségrégation vis à vis de l’age et de privilégier les compétences et l’expérience.
Nous pouvons également imposer un quota "d’emplois sénior" aux entreprises. En effet, alors que les grands groupes multinationaux perçoivent nombre d’indemnités (45Millions par la France déjà), réorienter ces dernières de façon contractuelle afin que puissent en bénéficier seuls ceux qui répondrait à un critère d’embauche de 25% de seniors, est une issue à envisager. A donner de façon aveugle, la France comme nos partenaires européens, doit repenser ses méthodes d’attribution d’aides et subventions face aux enjeux de demains tels que l’absolue nécessite de faire travailler nos concitoyens plus longtemps et ce, dans de bonnes conditions.
Par ailleurs, n’oublions pas qu’un manque à gagner considérable reste perceptible et se doit d’être relever : les seniors c’est aussi une expérience de qualité et à savoir-faire recherché aujourd’hui : les mettre en marge c’est aussi atténuer le rayonnement de l’Union Européenne sur le monde, une erreur considérable ! Cette première proposition ne serait en fait, qu’un échange de bons procédés entre le gouvernement et les entreprises.
II/ Jeunes & Seniors, des préjugés à faire tomber :
Si les seniors peinent à séduire les employeurs, il n’en ressort pas moins qu’il faille miser sur les employeurs de demain en responsabilisant ces-derniers, en les formant afin qu’ils soient en phase avec les enjeux de demain. Aujourd’hui, il est incontestable qu’en matière d’entrepreneuriat, les jeunes entrepreneurs évaluent mal les responsabilités touchant au domaine de la création d’entreprises. Cela n’est en fait que le fruit résultant du manque d’infrastructures visant à former cette jeunesse, principalement, ambitieuse et déterminée à porter un projet qu’elle juge défendable car légitime. Le « métier » d’entrepreneur s’apprend, comme tout autre profession. C’est pourquoi nous proposons la création d’une université chargée d’accueillir et de former ceux qui, demain, seront, qui sait, à la tête d’entreprises de renommée internationale. Les former... Cela passera par l’exposition des dangers liés aux préjugés concernant l’emploi tant des jeunes que des moins jeunes et ce, en faisant le parallèle avec le manque à gagner d’une embauche d’un senior pour X jeunes. Nous pouvons imaginer la mise en place d’une charte de déontologie d’entrepreneuriat responsable, qui ouvrira les vannes de subventions étatiques aux entrepreneurs signataires.
En second lieu, outre les employeurs de demain, ce sont les jeunes qu’il faut reconnecter aux seniors. Ce conflit de génération, cette déchirure sociale est plus enclin à faire régresser les mentalité en laissant à la surface nombre de préjugés, c’est un fait. De la sorte, l’expansion de cités intergénérationnelles construites aux suites d’un partenariat entreprise-gouvernement peut être envisagée, loin d’être négligeable même. "Découvrir les autres, au delà des préjugés, de l’apparence, c’est sans doute ce qui semble le plus difficile au premier abord. Mais très rapidement les barrières tombent et les liens se tissent." dixit des initiateurs de projets intergénérationnels. C’est en outre le principe préconisé, mis en relation avec le secteur de l’emploi. En somme, les jeunes et les seniors habiteraient dans des cités située selon l’entreprise occupée où l’un cohabitera avec l’autre et ce, dans l’optique d’auto sensibiliser ces-derniers face à leurs problèmes respectifs. Cette cohabitation permettrait de répondre à la pénurie de logements et par ailleurs permettrait la mise en place d’un système de covoiturage répondant aux problèmes d’autonomie, de mobilité.
Par ailleurs, un autre moyen de sensibilisation pourrait être une sorte de campagne publicitaire composée de spots télévisés, affiches, aux slogans novateurs afin de faire comprendre aux jeunes ce que représente réellement les séniors dans notre société aujourd’hui, afin de dépasser les préjugés actuels.
III/ Vivre plus longtemps, certes... En bonne santé ?
Outre l’enjeu que représente le maintien à l’emploi des plus de 45 et 50 ans que nous soulignions plus haut, celui de la santé est également important à prendre en compte, dans la mesure où si les personnes vont vivre plus longtemps, elles ne vivront pas forcément plus longtemps en bonne santé, sachant que plus l’âge augmente, plus la santé est fragile. Ce qui sous-entend un coût supplémentaire sur les systèmes de santé et l’économie des pays d’Europe, d’ores et déjà à leurs limites. Pour faire face à cet énième défis résultant du vieillissement de la population, nombre de recherches se sont axées sur l’étude de solutions aux besoins des personnes restées chez elles, en prenant en compte leur degré de dépendance, l’endroit où elles résident ainsi que la nécessité de mettre en œuvre des technologies adaptées et peu coûteuses. Sont à relever, à la suite de ces études, les Technologie de l’Information et de la Communication. La France, en la matière reste un très bon exemple via, entre autres exemples, le projet M@D né aux suites de la tragique canicule de 2003 (système de web cam relié à un concierge 24/24 - 7/7 qui serait un premier maillon en cas de problème de l’individu avant toute démarche d’intervention de nos services de secours et de prise en charge dans les hôpitaux. Cette procédure étant très peu coûteuse face à la prise en charge médicale que trop souvent peu nécessaire. Pour ce qui est des coûts de ce service, les opérateurs de call centers demandent un abonnement de 30€ par mois, dont l’État accepte de rembourser la moitié. De plus, les collectivités territoriales apportent une aide supplémentaire aux personnes âgées les plus en difficulté financièrement. Pour que les personnes s’habituent, il est envisagé de proposer ce système aux personnes à partir de 60 ans. En plus du développement de ce système, pourquoi ne pas mettre en place une sorte de "service à la personne" obligatoire pour sensibiliser les jeunes à la fragilié des séniors? Ou encore que les mairies proposent des rémunérations (l’argent motive toujours) contre de l’aide aux personnes âgées de la ville, cela permettrait également, en outre de rapprocher ces générations, au même titre que les cités intergénérationnelles.
Et il faudrait bien entendu également développer les instituts de santé spécialisés. En la matière, l’UE se devrait de se fixer une réelle politique commune et ambitieuse en matière de santé, comme ailleurs, avec notamment une meilleure adaptation des services de santé au même titre qu’une démarche préventive en matière de maladies chroniques qui pourraient atténuer de moitié les dépenses publiques de santé et des soins de dépendance.. Cela sous entends quelque part, la mise en place d’une Europe fédérale avec un gouvernement digne de ce nom, un président à sa tête. Cependant, démocratie oblige, la voie référendaire est, indubitablement, inéluctable. Répondre avec efficacité à nos maux économiques et sociaux passe par un ajustement de nos modèles sociaux, de nos politiques qu’elles soient de santé, de sécurité, ou encore économiques. En cela, une Europe fédérale pourrait être proposée aux Peuples des états membres.
>>>>>>>>>>> Pour aller plus loin <<<<<<<<<<<
>> Le financement:
Économiquement, des économies sont à engager afin de se permettre des investissements communs et des projets d’avenirs tels les cités intergénérationnelles. De fait, il est indéniable que les priorités gouvernementales sont à revoir. Ainsi, conformément au rapport de la cours de comptes, pages 31 de 2011, le problème de notre dette est conjoncturel et non pas structurel : la dette depuis 1973 c’est +1400 milliards d’euros (Monsieur Hollande l’a très justement rappelé d’ailleurs lors de son débat de second tour face à Nicolas Sarkozy). 1973, est marqué au fer rouge par la loi Pompidou Giscard remise en conformité pour Maastricht en 1995, et devenant l’article 123 du traité de Lisbonne. De fait, nous reversons 43 milliards d’euros d’intérêts par an aux Marchés Financiers, ne serait-ce qu’en France ! De plus, cette somme ne correspond à aucun investissement collectif, ces intérêts sont financés via les les impôts que chacun d’entre nous paît, ni plus, ni moins. Là où, hier, le spectre de l’inflation était agité pour justifier cette mesure, rappelons qu’aujourd’hui les outils et organismes veillant à contrôler les agissements étatiques sont présents.
Ensuite, il conviendrait de reporter les coûts de la récession et les pertes des banques sur leurs actionnaires et sur les plus aisés des ménages. Il est anormal de constater qu’au profit de la finance, l’austérité est imposée aux peuples de façon générale. Cette économie supplémentaire permettrait de s’en retourner vers une politique solidariste et plus juste mais plus loin, c’est aussi faire participer les banques à l’effort collectif alors mêmes que les profits réalisés par les banques en 2010 sont conséquents.
En cela, nous parlons de plusieurs centaines de milliards d’euros face à un besoin, pour financer les mesures ci-mentionnée, de moins de 50 milliards au niveau européen.